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Maroc et Amérique :Politique et diplomatie
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1 septembre 2008

L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud font partie du territoire géorgien, affirment les États-Unis

L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud font partie du territoire géorgien, affirment les États-Unis

Les É.-U. rejettent la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de ces deux régions séparatistes.

Des soldats russe dans un char d'assaut

Des soldats russes en route pour la région de l'Ossétie du Sud.

Washington - La décision par la Russie de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux régions séparatistes de la Géorgie, est une violation « regrettable » des efforts internationaux d'établissement de la paix que le gouvernement russe a autrefois lui-même contribué à façonner, a affirmé la secrétaire d'État américaine, Mme Condoleezza Rice, ajoutant sa note au concert des voix qui, dans le monde entier, se sont élevées contre cette dernière démarche de Moscou dans la crise géorgienne.

« L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont à l'intérieur des frontières internationalement reconnues de la Géorgie et vont y rester », a déclaré Mme Rice, le 26 août, alors qu'elle se trouvait en Cisjordanie. « Toute tentative d'obtenir une reconnaissance internationale quelconque de ces territoires au sein du Conseil de sécurité sera tuée dans l'œuf. »

Un peu plus tôt dans la journée, en effet, le président russe, M. Dmitri Medvedev, avait publié une déclaration sur la reconnaissance officielle de ces deux régions soutenues par Moscou, malgré les exhortations de responsables américains et européens qui considèrent qu'une telle démarche constitue une violation des résolutions de l'ONU relatives au maintien de l'intégrité territoriale de la Géorgie.

Le président Bush a accusé la Russie d'irresponsabilité. « L'intégrité territoriale et les frontières de la Géorgie doivent être respectées, tout comme celles de la Russie et de n'importe quel autre pays. »

Dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu en six points négocié par l'intermédiaire de l'Union européenne, la Russie a accepté de participer à des pourparlers internationaux sur l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, un processus diplomatique visant à démêler la complexe situation de sécurité et à surmonter les obstacles à la stabilité dans ces deux régions. La décision unilatérale de la Russie remet ce processus en question, a dit M. Bush. « L'action de la Russie ne fait qu'exacerber les tensions et compliquer les négociations », a-t-il affirmé.

« L'accord en six points offrait un moyen pacifique de régler le conflit. Nous attendons de la Russie qu'elle respecte ses engagements internationaux, reconsidère sa décision irresponsable et suive les mécanismes énoncés dans l'accord en six points. »

Dans le droit international, le principe de l'intégrité territoriale est absolument prioritaire lorsque les pays tentent de résoudre des conflits séparatistes, a expliqué le sous-secrétaire d'État adjoint Matt Bryza lors d'une récente conférence de presse. C'est sur cette base que les nations peuvent négocier pacifiquement des compromis, et la Russie a perturbé ce processus.

M. Bryza a tenu ces propos alors que la Russie essuyait déjà de nombreuses critiques de la communauté internationale pour son refus de respecter sa promesse de replier ses forces sur les positions qu'elles occupaient avant le conflit.

La majorité des soldats russes ont bien quitté la Géorgie le 22 août, mais des centaines d'autre restent stationnés à des postes de contrôle déclarés comme « zones de sécurité » à l'intérieur et autour des régions contestées ainsi que près des routes, des ports et autres sites stratégiques.

Le président français Nicolas Sarkozy a réclamé une réunion d'urgence de l'Union européenne le 1er septembre afin de discuter de la crise géorgienne. Et à la lumière de la déclaration de M. Medvedev, cette réunion portera vraisemblablement sur les futures relations de l'Union avec la Russie, a déclaré le ministre français des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner.

Son homologue finlandais, Alexander Stubb, qui préside l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et a coopéré avec lui pour négocier la trêve entre la Géorgie et la Russie, a également critiqué la décision de M. Medvedev. « La reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie est une violation des principes fondamentaux de l'OSCE. »

Et le secrétaire général de l'OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer, de renchérir : « L'action de Moscou est une violation directe de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU concernant l'intégrité territoriale de la Géorgie, résolution que la Russie elle-même a avalisées. Cela remet en question l'engagement de la Russie vis-à-vis de la paix et de la sécurité dans le Caucase. »

Parmi les autres dirigeants ayant rejeté la décision de Moscou on peut citer le ministre britannique des affaires étrangères, M. David Miliband, qui l'a qualifiée « d'injustifiable et d'inacceptable » ; son homologue italien Franco Frattini, qui a déclaré que les actions de la Russie sortaient « du cadre de la légalité internationale » ; et le ministre suédois des affaires étrangères, M. Carl Bildt, qui a prévenu la Russie qu'elle « jouait avec le feu » au Caucase.

« C'est une violation du principe de l'intégrité territoriale, qui est l'un des principes fondamentaux du droit international. Elle est donc absolument inacceptable », a déclaré la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, durant une visite en Estonie. « La crise en Géorgie a changé la situation en Europe, et ce, malheureusement, d'une façon qui va à l'encontre de nos valeurs et de nos convictions. »

La rédaction

(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

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