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Maroc et Amérique :Politique et diplomatie
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18 juin 2009

Propos de MM. Obama et Abbas à la Maison-Blanche

Propos de MM. Obama et Abbas à la Maison-Blanche

M. Obama réaffirme certains principes essentiels, dont la solution à deux États.

MM. Mahmoud Abbas et Barack Obama

MM. Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne et Barack Obama le 28 mai 2009 à la Maison-Blanche.

On trouvera ci-après la transcription des propos liminaires tenus par le président des États-Unis, M. Barack Obama, et le président de l'Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, à l'issue de leur entretien à la Maison-Blanche le 28 mai.

(Début de la transcription)

La Maison-Blanche

Bureau du secrétaire de presse

Pour diffusion immédiate

Le 28 mai 2009

Extraits des propos du président Obama et du président Mahmoud Abbas, de l'Autorité palestinienne, à la presse

Le président Obama - Bonjour tout le monde. C'est avec plaisir que j'accueille le président Abbas dans le bureau ovale. Nous venons d'avoir une discussion poussée, à la fois en privé et en présence de nos délégations, sur les moyens de faire progresser la paix au Proche-Orient et de réaffirmer certains principes fondamentaux qui, je le pense, permettront aux Palestiniens et aux Israéliens de coexister dans la paix et la sécurité.

Comme je l'ai déjà dit, je suis un ferme partisan d'une solution à deux États qui offre aux Israéliens et aux Palestiniens la paix et la sécurité dont ils ont besoin. Je me réjouis de savoir que M. Abbas partage cette opinion. Et lorsque le premier ministre Netanyahu est venu ici la semaine dernière, je lui ai rappelé que le cadre offert par la feuille de route pouvait promouvoir les intérêts d'Israël, du peuple palestinien et des États-Unis.

Nous sommes un allié solide d'Israël, et il est dans notre intérêt de nous assurer que cet État est en sécurité. Nous sommes convaincus que le meilleur moyen de le faire est de créer sur le terrain les conditions propices à la création d'un État palestinien. En conséquence, ce que j'ai dit au premier ministre Netanyahu, c'est que chaque partie a des obligations à remplir en vertu de la feuille de route. Pour les Israéliens, ces obligations comprennent l'arrêt des colonies. Il leur faut également s'assurer que l'éventuel État palestinien soit viable. Pour les Palestiniens, il va être important, voire nécessaire, de poursuivre la mise en place des mesures de sécurité déjà décrétées en Cisjordanie par le président Abbas, en coopération avec le général Dayton. Ces mesures de sécurité doivent être maintenues, parce que pour que les choses avancent, Israël doit avoir confiance dans la sécurité en Cisjordanie.

J'ai également dit franchement au président Abbas qu'il était très important de continuer à faire des progrès sur le plan de l'atténuation des sentiments hostiles à Israël et des incitations à la haine qui sont parfois exprimés dans les écoles, les mosquées et sur les places publiques, parce que tout cela constitue des obstacles à la paix.

Le dernier point sur lequel j'ai insisté est l'importance du soutien que peuvent apporter tous les États de la communauté internationale, et tout particulièrement les États arabes, à une solution à deux États. Nous avons discuté du fait qu'il était important que les États arabes, en s'appuyant sur la reconnaissance des possibilités offertes par la solution à deux États contenue dans l'Initiative arabe de paix, continuent de fournir un soutien économique et politique au président Abbas et aux efforts qu'il déploie pour faire progresser l'Autorité palestinienne, et ce au fur et à mesure qu'il continuera de mettre en œuvre des réformes et que, nous l'espérons, il engagera des pourparlers constructifs avec les Israéliens.

Je tiens donc de nouveau à remercier le président Abbas de sa visite et de nos conversations très constructives. Je suis convaincu que nous pouvons faire avancer ce processus, du moment que toutes les parties sont prêtes à prendre leurs responsabilités et à respecter les engagements qu'elles ont pris, et si elles ne perdent pas de vue l'intérêt stratégique à long terme qu'ont les Israéliens et les Palestiniens à coexister dans la paix et la sécurité.

Monsieur le Président, je vous remercie.

Le président Abbas - Je vous remercie, Monsieur le Président, de me recevoir à la Maison-Blanche. Nous sommes venus pour vous dire, avant tout, que nous vous félicitons de la confiance qu'a placée en vous le peuple américain en vous élisant à la présidence des États-Unis. Nous vous souhaitons tout le succès que vous pouvez souhaiter dans votre mission.

Monsieur le Président, vous avez fait allusion aux engagements internationaux tels qu'ils ont été stipulés dans la feuille de route. J'aimerais profiter de cette occasion pour dire devant vous que nous sommes pleinement résolus à respecter nos engagements dans le cadre de la feuille de route, de A à Z. Nous croyons en outre, comme vous, que le respect, par toutes les parties, de leurs obligations dans le cadre de la feuille de route est la seule façon d'atteindre la paix durable, complète et juste dont nous avons besoin et que nous désirons au Proche-Orient.

Monsieur le Président, je crois que le monde arabe et le monde musulman souhaitent la paix. Nous l'avons constaté par le biais de l'Initiative de paix de la Ligue arabe qui évoque simplement le principe de l'échange de terres contre la paix. Je crois que si les Israéliens se retiraient de tous les territoires palestiniens, syriens et libanais occupés, le monde arabe serait prêt à normaliser ses relations avec l'État d'Israël.

En ce qui nous concerne, nous prenons au sérieux nos responsabilités pour la sécurité en Cisjordanie et nous faisons régner l'ordre dans les zones qui sont sous notre contrôle, parce que nous pensons qu'il est dans notre intérêt d'établir la sécurité. C'est également dans l'intérêt de la stabilité de la région. Et à ce propos, je tiens à rendre hommage au général Dayton et à tous ceux qui travaillent avec lui pour aider à soutenir et former nos organisations de sécurité, de façon à leur permettre de s'acquitter de leurs devoirs et de leurs responsabilités.

Monsieur le Président, je crois que le temps est l'élément essentiel. Nous devrions profiter de chaque minute, de chaque heure qui passe pour faire avancer le processus de paix, le cimenter, afin de trouver un accord qui mènera à la paix.

Je vous remercie beaucoup.

(Fin de la transcription)

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