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Maroc et Amérique :Politique et diplomatie
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18 juin 2009

M. Obama préconise un nouveau départ avec les musulmans de par le monde

M. Obama préconise un nouveau départ avec les musulmans de par le monde

Les propos du président Obama lors de son discours à l'université du Caire

M. Obama le 4 juin 2009

Le président Obama prononce un discours à l'université du Caire le 4 juin 2009.

Washington - Affirmant qu'il venait en quête d'un nouveau départ entre les États-Unis et les musulmans de par le monde, le président Barack Obama a déclaré, le 4 juin, à l'université du Caire qu'il fallait mettre fin au cycle de méfiance et de discorde qui définissait leurs relations depuis si longtemps.

M. Obama a dit que ce nouveau départ se fondait « sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel » et « sur la proposition vraie que l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas et qu'ils n'ont pas lieu de se faire concurrence. Bien au contraire, l'Amérique et l'islam se recoupent et se nourrissent de principes communs, à savoir la justice et le progrès, la tolérance et la dignité de chaque être humain. »

« Tant que notre relation restera définie par nos différences, a-t-il ajouté, nous donnerons du pouvoir à ceux qui sèment la haine et non la paix et qui encouragent le conflit au lieu de la coopération qui peut aider nos deux peuples à connaître la justice et la prospérité. »

Le président a prononcé son discours très attendu, et sans doute écouté attentivement par le milliard et demi de musulmans du monde, à l'université du Caire, qui avait organisé cet événement en coparrainage avec l'université Al-Azhar. M. Obama était au deuxième jour d'une tournée de cinq jours au Moyen-Orient et en Europe. Le 3 juin, il a été reçu à Ryad par le roi Abdallah d'Arabie saoudite avant de se rendre au Caire aux fins d'entretiens avec le président égyptien Hosni Moubarak.

Selon la Maison-Blanche, le président comptait durant son voyage poursuivre ses ouvertures tant vers le Moyen-Orient que vers l'Europe. On se souvient qu'il s'était entretenu, à Washington, le 18 mai avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu puis le 28 mai avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, sur la manière dont il serait possible de relancer le processus de paix israélo-palestinien.

M. Obama aborde une grande diversité de thèmes

Les problèmes auxquels se heurtent les États-Unis et les musulmans dans le monde entier doivent être réglés par la coopération et par le progrès, et il faut s'attaquer directement aux sources de friction, a déclaré le président dans son discours.

Au nombre de ces problèmes figurent en tout premier lieu l'extrémisme et la violence qu'il engendre, les dangers qu'il pose et la riposte qu'il a provoquée de la part des États-Unis ; le conflit en Afghanistan et au Pakistan ; la situation en Irak ; le processus de paix israélo-palestinien ; enfin, la question plus large de la démocratie et des droits de l'homme.

M. Obama a déclaré que les États-Unis s'opposeraient aux extrémistes violents qui menaçaient leur sécurité nationale « parce que nous rejetons ce que rejettent les gens de toutes confessions : le meurtre d'hommes, de femmes et d'enfants innocents ».

Les victimes des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis n'avaient le moindre lien ni avec les griefs politiques d'Al-Qaïda ni avec son idéologie, et pourtant « al-Qaïda a choisi de les tuer sans merci, de revendiquer les attentats et il réaffirme aujourd'hui encore sa détermination à commettre d'autres meurtres à une échelle massive », a-t-il dit.

Le président a également déclaré que la puissance militaire à elle seule ne réglerait pas les problèmes en Afghanistan et au Pakistan, ce qui était la raison pour laquelle les États-Unis allaient consacrer chaque année, au cours des cinq prochaines années, des milliards de dollars à la construction, en partenariat avec les Pakistanais, d'hôpitaux, d'écoles, de routes et d'entreprises et à l'aide de ceux qui étaient déplacés à cause des agissements des insurgés. C'est aussi pourquoi les États-Unis sont à la tête d'une coalition d'États en Afghanistan qui contribue à mettre en place les éléments d'une nation et à apporter la stabilité et la paix à la population afghane.

La seconde source de tension entre les musulmans et les États-Unis est l'impasse actuelle entre les Israéliens, les Palestiniens et le monde arabe. Les pourparlers entre les négociateurs israéliens et les négociateurs palestiniens sont interrompus depuis 2008, et le gouvernement Obama cherche à les relancer.

« La seule solution consiste à répondre aux aspirations des uns et des autres en créant deux États, où Israéliens et Palestiniens vivront chacun dans la paix et la sécurité », a affirmé le président.

Depuis de nombreuses années, a-t-il indiqué, les États-Unis et d'autres pays d'Europe et du Moyen-Orient cherchent à encourager l'Iran à mettre fin à son programme de développement d'armes nucléaires. Toutefois, un point décisif est maintenant atteint, et il n'est dans l'intérêt d'aucun pays de voir une course aux armements nucléaires qui pourrait mener le Moyen-Orient « sur une voie extrêmement dangereuse ».

S'il sera difficile de surmonter des décennies de méfiance, les États-Unis, l'Iran et d'autres pays doivent agir avec détermination pour mettre fin à cette crise, a-t-il souligné.

La démocratie et les droits de l'homme

Le président a déclaré que, si aucun pays ne devait imposer une forme de gouvernement sur un autre, il était fortement en faveur d'un régime politique qui donne voix au chapitre au peuple et qui respecte la règle de droit et les droits de tous.

« Les gouvernements qui défendent ces droits sont à terme plus stables, meilleurs et plus en sécurité, a-t-il dit. La suppression des idées ne réussit jamais à les éliminer. »

En prônant le rôle de la démocratie, M. Obama a également déclaré qu'il était aussi nécessaire qu'il existe une plus grande liberté religieuse pour que tous les peuples du monde puissent vivre ensemble.

M. Obama s'est aussi prononcé en faveur de l'accroissement des droits de la femme : « J'ai la conviction qu'une femme que l'on prive d'éducation est privée d'égalité, a-t-il déclaré. Et ce n'est pas une coïncidence si les pays dans lesquels les femmes reçoivent une bonne éducation connaissent bien plus probablement la prospérité. »

Du Caire, le président s'est rendu le même jour en Allemagne. Il doit se rendre en France le 6 juin.

http://www.america.gov/fr/

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