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Maroc et Amérique :Politique et diplomatie
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24 avril 2009

Barack Obama : les troupes de combat quitteront l'Irak en 2010

Barack Obama : les troupes de combat quitteront l'Irak en 2010

Le président prévoit un retrait graduel pour assurer le maintien de la sécurité.

MM. Robert Gates, Barack Obama et Mike Mullen le 27 février 2009.

Le président Obama annonce le retrait des troupes en Irak aux côtés du ministre de la défense Robert Gates et l'Amiral Mike Mullen.

Washington - Les États-Unis retireront la plupart de leurs forces armées de l'Irak d'ici au milieu de 2010 dans le cadre d'un retrait échelonné qui permettra de consolider les gains accomplis sur le plan de la sécurité au fur et à mesure que le gouvernement irakien accroîtra son autorité.

« D'ici au 31 août 2010, notre mission de combat en Irak sera finie », a dit le président Obama. « Désormais, en effet, la plupart des décisions les plus importantes relatives à l'avenir de l'Irak devront être prises par les Irakiens eux-mêmes. »

S'exprimant le 27 février devant des marines et leurs familles rassemblés à Camp Lejeune, une base du corps des marines en Caroline du Nord, le président a dit que le retrait des forces serait attentivement évalué et fondé sur des consultations continues avec les commandants militaires en Irak et avec le gouvernement irakien.

« Nos ennemis ne doivent avoir aucun doute à ce sujet : ce plan accorde à nos militaires les effectifs et la souplesse dont ils ont besoin pour soutenir nos partenaires irakiens, et pour réussir », a ajouté M. Obama.

Quelque 142.000 militaires américains sont actuellement déployés en Irak, selon le ministère de la défense.

Une force résiduelle, composée de 35.000 à 50.000 soldats américains, demeurera en Irak jusqu'en 2011. Sa mission principale : fournir de l'entraînement, du matériel et des conseils aux forces de sécurité irakiennes, effectuer des opérations antiterroristes ciblées et protéger les civils et les militaires américains sur le terrain. À la fin de 2011, toutes les troupes américaines seront retirées dans le cadre de l'Accord sur le statut des forces, avec l'approbation du gouvernement irakien. La seule chose qui pourrait modifier ce calendrier serait une recrudescence de la violence par les insurgés.

Ce calendrier, choisi par le président, représente la recommandation primaire du ministre de la défense Robert Gates et du chef d'état-major interarmées, l'amiral Mike Mullen. La décision définitive a été prise par le président, le 26 février, à la Maison-Blanche. Ce calendrier de retrait est un peu plus lent que celui proposé par M. Obama lors de sa campagne présidentielle, en 2008, mais après de longues consultations avec les responsables du Pentagone, avec le chef de l'état-major et avec les commandants et les diplomates en Irak, le président a choisi de suivre le conseil de MM. Gates et Mullen.

« Dès le premier jour de mon entrée en fonction, j'ai demandé à mon équipe de sécurité nationale d'entreprendre un examen global de notre stratégie en Irak afin de déterminer le meilleur moyen de consolider cette fondation tout en renforçant la sécurité nationale américaine », a dit M. Obama. « J'ai écouté le conseil de mon ministre de la défense, du chef d'état-major interarmées, et des commandants sur le terrain. »

Les effectifs devraient rester à un niveau relativement constant jusqu'à la tenue des élections irakiennes en décembre, après quoi le processus de retrait sera entamé au plus vite.

« Le retrait de nos forces armées devrait transmettre un message clair : l'Irak est responsable de son avenir. La réussite à long terme de la nation irakienne dépendra des décisions prises par les dirigeants de l'Irak et du courage du peuple irakien. »

Au fur et à mesure que les brigades se retireront, les États-Unis poursuivront le second volet de leur stratégie : une diplomatie durable pour un Irak vivant dans une paix et une prospérité toujours plus épanouies. Elle sera menée par le nouvel ambassadeur des États-Unis en Irak, Christopher Hill, qui quittera son double poste actuel de secrétaire d'État adjoint pour les affaires de l'Asie du Sud et du Pacifique et de négociateur principal aux Pourparlers à Six sur le programme nucléaire de la Corée du Nord.

L'aide aux réfugiés irakiens

« La diplomatie et l'assistance seront également nécessaires pour aider les millions de déplacés irakiens », a dit le président. « L'Amérique a un intérêt stratégique à agir ainsi - de même que le devoir moral. »

Les États-Unis adopteront des mesures visant à augmenter l'appui de la communauté internationale aux pays d'accueil des réfugiés irakiens, à coopérer avec d'autres entités afin de permettre aux Irakiens dont la vie est menacée de s'installer à l'étranger, et d'œuvrer de concert avec le gouvernement irakien pour réintégrer dans leurs foyers les réfugiés et les Irakiens déplacés à l'intérieur de leur propre pays.

M. Obama a également eu les propos suivants à l'intention du peuple irakien : « Les États-Unis n'ont aucune revendication relative à votre territoire ou à vos ressources. Nous respectons votre souveraineté et les sacrifices énormes que vous avez faits pour votre pays. »

Un engagement élargi dans la région

M. Obama a dit que le troisième volet de la stratégie des États-Unis était une participation américaine plus vaste au niveau régional. « Les États-Unis poursuivront un engagement bien défini et durable avec tous les pays de la région, et cela inclut l'Iran et la Syrie », a-t-il indiqué.

« Celà reflète une vérité fondamentale : nous ne pouvons plus relever les défis régionaux, en les isolant les uns des autres - nous devons avoir une approche plus intelligente, plus durable et plus globale. »

C'est pourquoi, a dit M. Obama, les États-Unis vont de nouveau se concentrer sur les efforts diplomatiques, allégeant le fardeau épaulé par leurs forces armées ; et c'est aussi pourquoi les États-Unis portent une attention accrue au groupe terroriste Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan. Et c'est pourquoi, en moins de deux mois, trois envoyés spéciaux ont été nommés pour le Proche-Orient et l'Asie du Sud pour appuyer les efforts dirigés par la secrétaire d'État Hillary Clinton.

M. Obama a désigné l'ancien sénateur George Mitchell envoyé spécial pour le Proche-Orient, l'ambassadeur Richard Holbrooke représentant spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan, et a maintenant nommé aussi l'ambassadeur Dennis Ross comme conseiller spécial pour le golfe Persique et pour le Sud-Ouest asiatique.

Au regard de l'Afghanistan, M. Obama a déjà ordonné le déploiement, au cours des prochains mois, de 17.000 soldats en renfort dans ce pays ; on s'attend à ce que le président porte le total de ces renforts à 30.000 soldats en plus des 38.000 militaires américains déjà sur le terrain.

http://www.america.gov/fr/

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